Elihu Admin
Messages : 5117 Date d'inscription : 07/05/2010 Localisation : guadeloupe
| Sujet: La déportation des homosexuesls durant la sconde guerre mondiale Lun 20 Fév - 11:33 | |
| Depuis longtemps j'appris que des homosexuels français furent déportés dans les camps de concentration nazis, maintenant des journalistes remettent cela en cause.
Un député, Christian Vanneste, déclare :
" il n' y a jamais eut de déportation d'homosexuel français ! "
Surpris de son affirmation, je découvre que ce fut surtout en Allemagne que les homosexuels furent persécutés, mais il y a le témoignage d'un homosexuel français qui fut arrêté par la Gestapo pour fait d'homosexualité.
- Citation :
- Le destin de ce jeune dandy élégant et raffiné de 17 ans bascule un jour de 1939. Pierre Seel se fait voler sa montre par un inconnu dans un lieu de drague de Mulhouse. Il dépose, alors, une plainte au commissariat de la ville, qui la classe dans le fichier "homosexuel".
"Et surtout, comment imaginer que j’allais, à cause de cela, tomber dans les griffes des nazis ?"
À 18 ans, quelques mois après l’invasion de l’Allemagne en Alsace et en France, il se fait arrêter et déporter par la Gestapo, grâce aux fichiers de la police française. Sa famille ignorait tout de son homosexualité. Avec une douzaine d’homosexuels, Pierre Seel est arrêté, le 2 mai 41. Il subit, alors, des tortures inimaginables pendant près de 13 jours et 13 nuits, ininterrompus :
"Au début, nous parvînmes à résister à la souffrance. Mais après, ce ne fut plus possible. L’engrenage de violence s’accéléra. Excédés, par notre résistance, les SS commencèrent à arracher les ongles de certains d’entre nous. De rage, ils brisèrent les règles sur lesquelles nous étions agenouillés et s’en servirent pour nous violer. Nos intestins furent perforés. Le sang giclait de partout. J’ai encore dans les oreilles nos cris d’atroce douleur."
À l’aube du 13 mai 1941, il fut déporté au camp de concentration de Schirmeck, dans la vallée de la Bruche, à 30 km de Strasbourg. Pierre n’y porte pas le triangle rose, mais la barrette bleue, réservé aux religieux, du fait de son catholicisme et aux asociaux.
"Aucune des horreurs de Schirmeck ne me fut épargnée. Je devins rapidement un pantin désarticulé sous les hurlements des SS, attaché à exécuter toutes sortes d’ordres et de tâches épuisantes, dangereuses ou simplement ineptes."
Il n’y avait aucune solidarité pour les homosexuels, ils appartenaient à la caste la plus basse. Les détenus même entre eux les prenaient comme cible. Un matin, alors que les prisonniers sont rassemblés dans la cour, Pierre Seel reconnaît son ami Jo, le garçon de 18 ans qui fut son premier amour.
"...ils lui enfoncèrent violemment sur la tête un seau en fer-blanc. Ils lâchèrent sur lui les féroces chiens de garde du camp, des bergers allemands qui le mordirent d’abord au bas-ventre et aux cuisses avant de le dévorer sous nos yeux. Ses hurlements de douleur étaient amplifiés et distordus par le seau sous lequel sa tête demeurait prise. Raide et chancelant, les yeux écarquillés par tant d’horreur, des larmes coulant sur mes joues, je priai ardemment pour qu’il perde très vite connaissance. Depuis, il m’arrive encore souvent de me réveiller la nuit en hurlant. Depuis plus de 50 ans, cette scène repasse inlassablement devant mes yeux. http://www.lesflamandsroses.com/article.php3?id_article=43
Même le chasseur de Nazi Serge Karlsfeld corrobore les dires de Christian Vanneste :
- Citation :
- Serge Klarsfeld a confirmé dans l’après-midi la validité des propos de Vanneste furieusement pourfendus le matin. Des homosexuels ont pu être arrêtés et déportés en France mais pas en tant qu’homosexuels (jdd.fr). Il est clair que Christian Vanneste, dans la grisaille intellectuelle et la fadeur politique de l’UMP, ne pense pas comme les autres et donc choque assez souvent. A mon sens, ce sont moins ses idées que l’être lui-même qui irrite: trop intelligent, trop provocateur, trop libre, pas assez prévisible.
http://www.christianvanneste.fr/
Même si il y en avait eut qu'un seul homosexuel emprisonné par les nazis , mais c'était un de trop. L'histoire révèle que durant le régime de vichy il y eut également des homosexuels collabo.
- Citation :
- Les écrivains ouvertement collaborateurs.
Robert Brasillach, écrivain et rédacteur en chef de "Je suis Partout", hebdomadaire collaborassionniste et antisémite, sera fusillé à la Libération pour "intelligence avec l'ennemi". Son homosexualité sera évoquée à plusieurs reprises durant son procès, comme si elle pouvait être responsable de son comportement. Il faut rappeler que s'il était homosexuel, il refoulait ce penchant par une homophobie violente, accusant les efféminés d'avoir accéléré la décadence de la France. Le romancier Abel Bonnard, surnommé par ses détracteurs "la Gestapette" ou "la belle Bonnard" en raison de son homosexualité connue, est nommé Ministre de l'Education Nationale et de la jeunesse par Pétain. Il sera, à ce titre, un des signataires de l'article 334 qui discrimine les homosexuels. Il est condamné à mort par contumace le 4 juillet 1945 et ne doit sa survie qu'à sa fuite en Espagne. Le journal l'Humanité du 3 juillet 1945 dénoncera dans un article "le ministre de Vichy, chargé de la régénération de la jeunesse française, en sa qualité de pédéraste bien connu". Là aussi, l'homosexualité semble intimement liée à la collaboration dans l'esprit de la presse de la Libération. Abel Hermant, autre écrivain homosexuel, fut lui aussi condamné à perpétuité pour collaboration en 1945, exclu de l'Académie Française puis gracié et libéré en 1948. Tous ont été indiscutablement collaborateurs et homosexuels, mais ont-il été collaborateurs parce que homosexuels ? C'est ce que les tribunaux et les journaux de la Libération vont tenter d'accréditer sans jamais en faire la démonstration objective. Autres personnalités homosexuelles et collaborant avec le régime nazi. En dehors des écrivains, dont les écrits durant l'occupation, furent des preuves irréfutables de leurs sentiments pro-nazi, d'autres personnalités homosexuelles célèbres furent des collaborateurs sans équivoque. Parmi elles, la sportive Violette Morris, lesbienne ouvertement déclarée. Licenciée en athlétisme (lancé du poids du javelot et du disque), elle pratique aussi le foot, le watter-polo, la boxe, le cyclisme, la moto, la course automobile et l'aviation.... sans oublier l'équitation, l'haltérophilie, le tennis, mais aussi l'espionnage pour le compte des nazis et la torture à l'encontre des résistants arrêtés par la gestapo. Violette Morris sera fusillée par les maquisards du groupe Surcouf en avril 1944. Marcel Bucard, chef d'un parti d'extrême droite, le parti Franciste, et allié sans ambigüité des nazis, sera condamné à mort et fusillé à la Libération. Malgré sa vie de famille avec une femme et des enfants, on découvrira sa double vie. Il sera fait allusion à son homosexualité durant son procès et la presse communiste se déchainera contre lui en l'appellant "la Grande Marcelle" http://www.hexagonegay.com/40.html
Il est juste de rétablir l'équilibre mais il n'est pas bien d'oublier que des hommes furent persécutés et assassinés à cause de leur orientation sexuelle. | |
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