J'ai trouvé que ce sujet touchait plusieurs personnes et bien que j'ai mon avis là-dessus, j'aimerais connaître le vôtre ...Citation :
Que pensez-vous de cette réflexion?
Pourquoi aller à l'église?
Dans mes réflexion de "sans église", je me questionne sur ce qui me motiverais à retourner à l'église. Pourquoi irais-je? Ne suis-pas bien le dimanche matin à dormir la seule journée de la semaine, la seule pour me reposer?
Combien de fois entendez-vous des gens assidus à l'église qui disent ceci : "celui-là n'est pas régulier. Sa vie chrétienne doit en souffrir" ou "il n'est peut-être pas un vrai chrétien né de nouveau". J'ai entendu un tas de jugements de part et d'autres et je dois dire que c'est assez agaçant. Que savent ces gens sur la vie des autres, à part commérer? Ces sois-disants bons chrétiens jugent ceux qui n'ont pas les mêmes standards qu'eux, alors, ils jugent. C'est un des éléments qui repoussera davantage ceux qui ont mis le pied dans l'assemblée et qui ont l'autre à l'extérieur.
Parfois, ces jugements font en sorte qu'une église se retrouve avec juste des bons petits chrétiens, selon les standards des "jugeurs", des "moralisateurs" ou les "gardiens de la foi véritable". Quel dommage! Il y a ceux qui lisent leur bible tous les jours et qui se targuent d'êtres de bons petits chrétiens. Ensuite, d'une manière plus ou moins subtile, ces gens imposent des standards de culte avec Dieu. Chaque "zélé" voudrait que tous soit comme lui, mais les gens sont tous différents et il n'y a pas de standard qui doit s'imposer.
Le plus important, c'est cette relation qui uni le croyant avec son Dieu. Nous ne devons pas juger un croyant pour le différent chemin qu'il emprunte. Plusieurs personnes traversent un désert dans leur vie et nous ne sommes pas des potentats du savoir de la vie des autres. Il faudrait ainsi que l'église soit homogêne, que tous soient pareil, pensent pareil et s'imposent les mêmes standards du bon petit chrétien avec son livre sous le bras, sa cravate bien nouée et de belles paroles évangéliques dont le répertoire de citations évangéliques se limite au dimanche matin et ensuite, ils retournent sur le net pour visionner de la porno.
Vous comprendrez que j'exagère à peine, mais en effet, les apparences ont toujours caché un vice. Personnellement, lorsque j'allais à l'église, je préférais des hommes et des femmes qui étaient en mesure de me dire "Non, ça ne va pas bien", ou "je vis de la tristesse en ce moment et je ne suis pas capable de louer le Seigneur ce matin", plutôt que des envolées de paroles évangéliques qui entretiennent des apparences, un peu comme ce fut le cas de l'église catholique au Québec.
Pourquoi irais-je à l'église si je dois affronter l'hypocrisie?
Pourquoi irais-je à l'église si je ne correspond pas aux standards de la religion de ces gens?
Honnêtement, je suis bien chez moi à dormir la seule journée où je peux me reposer, car ne nous leurrons pas : c'est tout un travail que de se préparer à aller à l'église : il faut préparer les enfants, se préparer, ne rien oublier... C'est exténuant! Lorsque je demeure chez moi, je peux planifier plus tôt des activités familiales et profiter de ce temps précieux pour faire vivre à mes enfants des moments dont ils se rappelleront. Je ne leur aurai ainsi pas imposé, dimanche après dimanche, un rituel monotone et prévisible. Les enfants n'anticipent pas avec une légitime appréhension ces dimanches ennuyants où il faut se lever pour chanter, s'assoir pour écouter le gars dire ce qu'il pense d'un passage pendant 45 minutes, et pour les plus jeunes (comme nos enfants), se faire enseigner par des gens dont nous ignorons les compétences. Ils auront profité de la journée avec Papa et maman et ainsi, ce sont des moments qu'ils retiendront toujours.
L'église n'est pas conçue pour les jeunes. La plupart des assemblées sont faites pour les gens qui font parti de l'organisation du culte, de ceux qui sont là depuis longtemps et qui disent, à qui veut bien les écouter, que l'on a toujours fais ça comme et ça marche. L'église est aussi faite pour les personnes âgées, l'organisation de l'église tient rarement compte des jeunes, alors que ce sont ceux-ci qui représente la relève! Vous remarquerez ce que je vous dis dans vos propres assemblées, si vous vérifiez où vont la majeure partie des finances de l'église. Beaucoup d'argent pour un tas de choses qui n'ont rien à voir avec l'édification et le perfectionnement des saints, rien à voir avec l'enseignement de nos jeunes dans la vérité ni dans des activités qui soudent non seulement un groupe de jeunes, mais leur appartenance à l'église locale, ainsi qu'une vie d'église diversifiant.
Si je vais à l'église avec mes enfants, j'aurai l'impression de les torturer. Moi-même j'en ai assez avec le rituel du dimanche matin. C'est toujours pareil, ça n'a jamais changé et ça ne semble pas vouloir changer, car ils diront ceci "on a toujours fait ça comme ça et ça marche!" Lorsque j'allais à l'église, je savais qu'en entrant, c'était des chants. En fait, ces chants n'étaient pas pour la louange, mais pour camoufler le bruit de ceux qui entraient. Une fois que tout le monde est entrée, les chants durent encore quelques minutes et ensuite, vient un pasteur dans son habit du dimanche. On sait que c'est lui le pasteur, parce qu'il est en complet/cravate et qu'il semble être un professionnel. Là, le pasteur sait que ce sera le silence et que tous les gens ont terminé d'entrer dans le bâtiment et qu'il ne sera pas dérangé par les portes qui s'ouvrent sans cesse pour faire entrer les retardataires, puisque ces derniers ont finalement gagné leur siège pendant la pseudo-louange rendue à Dieu.
Pendant près d'une demi-heure, il y a eu le conducteur de louange qui nous incite à nous lever. Ensuite, il nous demande de nous assoir au moment d'inviter le "prédicateur". Mais moi, si j'avais envie de demeurer debout, en aurais-je le droit? J'ironise, je sais, mais c'est pour signifier que tout est organiser pour que je sois une cruche qui ne fait que se faire remplir. La louange est sensée être pour Dieu, mais j'ai parfois l'impression d'assister à un mauvais spectacle. Une fois terminée, le groupe de louange retourne s'assoir et il va écouter lui aussi passivement toutes les paroles du pasteur en avant. Une fois le rituel terminée, on se lève et on va parler à ceux qu'on connaît. On se mêle rarement aux autres, car ceci nous demanderais de sortir de notre zone de confort.
Je m'ennuie dans ce qu'on appelle injustement "le culte rendu à Dieu". C'est encore la formule du prêtre, des diacres et des fidèles qui doivent gober ce qui s'est dit, aussi passivement que naïvement. Tout est organisé pour que je n'aie rien à faire, rien à dire et que personne ne puisse exprimer une parole de sagesse, une parole d'édification ou une requête. Certains diront que ça serait le désordre. Toutefois, sans dire que j'ai la solution pour rendre le culte intéressant, je crois que nous devons sortir les "encroûtés" de leur zone de confort où tout est pareil dimanche après dimanche et diversifier le culte. Il n'y a aucune place pour l'imagination, il n'y a aucune autre méthode qui soit avancée. on veut toujours faire les choses pareilles, afin de ne pas perdre ce précieux contrôle.
J'ai été pasteur en formation et j'ai prêché. Il semblait acquis que je me dirigeais vers la voie pastorale sans que personne soit en mesure de mettre en question ce désir et cet appel que j'ai eu et que j'ai toujours, mais avec une vision de la vie bien différente, une vision du ministère qui semble diamétralement opposée à ceux qui l'exercent dans les conditions que j'ai mentionné. Tous n'avaient aucun doute sur mon appel, il semble que j'étais un très bon enseignant, quelqu'un qui parlait avec justesse. Toutefois, je ne cherche pas la reconnaissance et je suis prêt à faire une croix sur mon désir puisque j'ai un désir plus fort encore : celui d'avertir!!! J'ai pris involontairement la voie du prophète Jérémie qui, pendant 50 ans, a "aboyé" des avertissements sans que personne ne se préoccupe de lui. J'ai préféré la voie de la souffrance à celle de la facilité, la gloire, le prestige et la reconnaissance. Je n'ai ni mérite ni tort. Je le fais car je sais que Dieu a placé en moi ce désir. Mais pour être honnête, j'ai aussi compris que le véritable ministère pastoral n'est pas du tout celui qui nous est enseigné et tant qu'à exercer de la mauvaise façon, je préfère ne pas l'exercer du tout. Il s'agit d'un cas de conscience.
Mais pour en revenir au fait que je suis désintéressé par la vie d'église, je sais qu'elle peut être utile, mais la vie d'église comme elle se vit ne me plaît pas. Je ne suis pas seul: un nombre très important de chrétiens ont abandonné l'église pour êtres des sans-églises, pour des raisons similaires aux miennes. L'église n'est ni plus ni moins que des actes religieux à accomplir. Je vais m'assoir le dimanche matin et j'en ressort avec un message dont je ne me souviens plus après quelques heures et au mieux, quelques jours.
Est-ce que cela m'empêche de glorifier le Seigneur? Quelle absurdité de croire une telle chose. Comme si l'église était ma planche de salut. Que doit-on penser de tous les chrétiens à travers les âges qui n'ont jamais pu aller à l'église? Et puis, mieux vaut être sans église que d'être mal accompagné.
Chez moi ou avec mes amis, j'ai le loisir de discuter de la Bible, d'être réellement édifier et même de louer le Seigneur. Je n'ai pas besoin de l'église dans le sens où elle est comprise pour être chrétien ou glorifier le Seigneur.
J'espère que j'aurai envie d'y retourner un jour, mais pas s'il n'y a aucun changement. Je sais dans ce cas que je vais y aller qu'une fois et ce sera terminé à nouveau.
D’après vous, il est mécontent ou proche de la réalité, manque d’amour ou de foi ?
Que Dieu vous bénisse ...